Le château de Landal est un château médiéval situé sur la commune de Broualan en Ille-et-Vilaine. La seigneurie puis comté de Landal a appartenu à plusieurs grandes familles de la noblesse bretonne. C'est l'un des grands châteaux de l'histoire bretonne.
À quelques kilomètres au sud-est de Dol-de-Bretagne, se dresse sur un éperon barré la silhouette du château des anciens sires de Landal1, dominant un chapelet d’étangs naturels, qui forment une défense naturelle sur ses flancs ouest, nord et est. Le domaine comprend un bois d'une centaine d'hectares et une avenue cavalière large de 45 m et longue de 1 200 mètres.
Il est situé à Broualan qui était autrefois une section de la commune de la Boussac ; elle a été érigée le 4 juin 1853 en paroisse, puis en commune le 20 avril 1887.
Le château, formant chemise de remparts, tours et bâtiments est entouré en partie de douves anciennes et d'un étang de ceinture. À l'extérieur se trouvent d'un côté l'avenue cavalière, ayant de part et d'autre une chapelle seigneuriale du XVIIe siècle et un colombier (ou fuie) et d'un côté, d'un autre l'ancien potager et l'étang de ceinture.
Le bâtiment principal du château est un donjon du XVIIe fortement remanié dans les années 1848-1850. Il est de forme quadrangulaire entouré de quatre imposantes tours rondes. Il a été rebâti (fenêtres, couronnement, toitures et intérieurs) par Louis du Breil, propriétaire du domaine.
La cour est entourée de courtines et de tours d'angles :
-la tour « de France » est la plus ancienne, probablement du XIVe siècle, située au sud, près de l'entrée de la cour. Elle s'est malheureusement effondré en partie du côté de la douve. Un écu armorié de trois fleurs de lis s'y trouvait, datant du XVIIIe siècle et était marque des comtes de Landal (famille de France). Elle avait probablement été restaurée à cette époque, c'est-à-dire après l'incendie de 1758 par les troupes anglaises ;
-il reste également deux tours du XVe siècle, également restaurées, situées sur le flanc nord du château, et surplombant l'étang de ceinture. La courtine qui les réunissait aux XIVe-XVe siècles n'existe plus, à part quelques traces de fondations;
-la tour des communs date des XVe et XVIIe et semble avoir été rebâtie en même temps que les communs remplaçaient la courtine ouest.
-les communs sont du XVIIe siècle, ornés vers l'intérieur par d'admirables lucarnes à fronton arrondi en granite.
-la porterie monumentale est l'œuvre de l'architecte Arthur Regnault vers 1899-1900. Le nouveau propriétaire du château, Maurice de Thomasson, souhaitait faire construire un pont-levis en état de marche. Cependant le projet n'aboutit pas et proposa la porte actuel, avec grille de fer et courtine crénelée, précédée d'un pont dormant.
Du côté oriental, longeant également l'un des étangs, se trouve également un potager ou jardin d'agrément entouré de murs d'une surface d'environ 600 ares et séparé du château par l'une des douves.
Le château a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 6 octobre 1981 pour ses façades et toitures, celles de ses communs, de sa chapelle et de sa fuie. Les anciennes lucarnes du donjon ont disparu au cours du XXe siècle.
Probablement ancien manoir d’une seigneurie située à la Boussac ou à l'époque sur Épiniac, et citée dès le XIe siècle. Elle appartenait à des vassaux des seigneurs de Dol6 le château a été fortifié de quatre tours du XVe siècle dont deux ont semble-t-il subsisté et sa basse-cour entourée d’une d'enceinte avec courtine. Une douve a été creusée au sud, pour compléter la défense de l’édifice.
Chef-lieu d’une châtellenie ayant appartenu notamment à la maison de Rohan, le château de Landal a servi de garnison pour les ducs de Bretagne lors de la guerre de Cent Ans, alors qu'il appartenait à Marie de Montauban accusée d'avoir empoisonné son premier mari Louis Ier de Rohan-Guéméné, et forcée à rester close par son second époux le seigneur de Craon, Georges de La Trémoïlle.
Transmis dans les familles de Montsore, d'Aubigné, de Montauban, de Rohan-Guéménée au XVe siècle, de Maure au XVIe siècle et de Rochechouart-Mortemart en 1643. Le château est vendu par les Rochechouart-Mortemart en 1697 à Olivier de France, seigneur de la Chèze, issu d'un ancien lignage de Bretagne, et qui a obtenu l'érection de la terre de Landal en comté en 1716. Le comté est transmis en 1781 à la famille du Breil de Chalonge.
En 1758, le château est le théâtre d'une vengeance de la part des Anglais, lors de leurs incursions sur les côtes normandes et bretonnes. Ils auraient incendié le château à cause de la résistance opposée par la garnison d'Olivier-Joseph de France, comte de Landal et capitaine général des garde-côtes de Dol-de-Bretagne, lors de leur débarquement à Cancale, où il commandait deux batteries basses qui tirèrent un millier de coup de canons sur leurs navires.
Le château de Landal, avec son domaine de 350 hectares, a été acheté par Maurice de Thomasson en 1892 au comte Louis du Breil (1844-1917).
De 2013 à 2015, après plus de dix ans d'abandon et de vandalisme, le château est géré par la famille Guyot (propriétaire des châteaux de la Ferté-Saint-Aubin, Bridoire et de Saint-Brisson) qui l'ouvre l'été au public avec l'aide de bénévoles.
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