Créé en 1806, en France, le service des phares et balises est chargé d'entretenir les dispositifs d'aide à la navigation mis en place le long des côtes de France et d'Outre-mer pour signaler les dangers (écueils, hauts fonds) et baliser les routes maritimes et les chenaux d'accès aux ports.
Durant l'Ancien Régime, les feux et le balisage des côtes françaises sont gérés par divers organismes privés ou public, ce qui pose des problèmes en temps de guerre, l'État ne pouvant dépendre d'initiatives locales pour l'allumage ou l'extinction de ces feux1. La Révolution française crée en 1791 un service unique de signalisation maritime nationale et vote le 15 septembre 1792 une loi qui confie la surveillance des phares, amers, tonnes et balises au ministère de la Marine et l'exécution des travaux, au ministère de l'Intérieur. Devant l'accroissement du trafic maritime, Napoléon Ier souhaite un programme de balisage des côtes françaises et un service de surveillance performants. Il crée à cette fin le 7 mars 1806 par décret le Service des Phares et Balises, cette nouvelle administration étant rattachée à la Direction des Ponts et Chaussées dépendant du Ministère de l'Intérieur. Le premier directeur nommé est Augustin Fresnel qui inventera le système lenticulaire pour les phares. Dès 1811, l'action de ce service est pilotée par la Commission des phares.